Escalade

Introduction

Déposons ce qui se rattache aux dimensions sportives et entrons dans une expérience du corps toujours mouvant et riche en sensation.

L’occasion de renforcer l’unité de “notre être au monde”.

Quitter la réflexion et l’intellectualisation d’une situation pour éprouver directement par le corps ce qui se joue dans l’instant.

Redonner de l’espace aux émotions et comprendre qu’elles sont une volonté (par le mouvement) à un équilibre dans un environnement donné.

Cadre théorique

L’énergie du mouvement : Revisiter nos ressources

Le rapport entre l’énergie du mouvement (intention) et le résultat de cette intention parle de notre rapport au monde et de la trace qu’elle imprime dans notre corps, et au delà, dans nos relations. Cette exploration permet de revisiter un large éventail de ressources et de nous engager d’avantage dans la rencontre avec les petites et grandes nouveautés que la vie nous amène.

Accompagner l’expérience en cours, observer ensemble les limites et leurs fonctions. Les revisiter permet de les actualiser et si nécessaire, de les modifier afin de ré-activer le potentiel de croissance enfoui en nous.

Leviers thérapeutiques

Les quatre plans de l’être-au-monde

Expérimenter à travers l’escalade les oscillations du corps et de l’esprit et sentir comment l’on peut oser vivre la nouveauté tout en questionnant nos limites.

  • Comment être à l’écoute du corps ?
  • Comment laisser l’émotion se vivre ?
  • Comment ce qui se vit peut apparaître à l’occasion d’un autre ?
  • Comment s’autoriser un “ajustement créateur” pour ramener un équilibre entre soi et l’environnement ?

Apports Multiples

L’interaction spécifique du grimpeur avec son environnement

Voici ce que le contexte « escalade » peut amener :

Les voies (dans une salle)
Comme environnement stable (prises fixées sur la paroi) dont la variable sera le rapport du grimpeur à son environnement. Variable que l’on pourra revisiter et réactualiser à l’occasion de nouvelles expériences sur une même voie, par nature inchangée.

Le nombre et la forme des prises
Comme réalité de l’environnement nécessitant d’instant en instant un ajustement créateur par le biais des sensations corporelles.

Les émotions
Vécues et éprouvées par le mouvement et le mouvement comme expression d’une émotion.

L’engagement
Dans le choix d’une voie, le choix d’un mouvement, la rencontre des limites comme opportunité de dépassement.

La relation à l’autre
L’assureur en tant que partenaire de confiance et de soutien à l’expérience en cours.

La socialisation
La présence du groupe de grimpeurs comme occasion d’interaction, source d’expérience et d’échange de la singularité, ainsi que de la place prise au sein d’un groupe.

Prise en charge globale de l’individu

Le mental
Le grimpeur est pris dans la situation et seul l’instant existe. Cet instant est fait d’engagement, de concentration et de proprioception. Il en ressort avec une réel expérience et donc un vécu sur lequel on va pouvoir travailler. La rupture opérée par le blocage de la parole ou du langage peut être transcendée par cet outil.

Une autre forme de langage, le mouvement
Le mouvement est rempli d’intention et d’émotion, en même temps langage universel et outil d’expression pour l’imagination. La possibilité pour le grimpeur de « s’inventer » et laisser aller librement son imaginaire par l’intermédiaire de son corps. Possibilité par la création d’une voie de poser une trace chorégraphique qu’il sera possible de revoir dans son exactitude par la suite.

Sur le plan physique
Travail de l’ensemble du corps (toutes les parties du corps ont un rôle à jouer). Une plus grande tonicité du corps. Les abdominaux se raffermissent, ce qui engendre une plus grande stabilité. Le travail sur la gestuelle donne à nos mouvements une allure différente. Meilleure coordination des mouvements des bras et des jambes.

Sur le plan psyhique
Stimule la confiance en soi. Libère l’agressivité. Réduit le stress et l’anxiété. Prise de conscience du corps et aide à l’harmonie de la vie sexuelle. Acceptation de l’échec temporaire et la persévérance. Esprit de groupe et respect de l’autre. Enrichit le cercle relationnel. Sensation de plaisir (libération des endorphines). L’activité sportive permet la production de la sérotonine influençant les zones cérébrales contrôlant l’humeur. Permet de se soustraire des soucis professionnels et familiaux.